Publié le 22 Septembre 2023
Octobre sous le signe de la sobriété...
ou l’impact de l’alcool sur la santé des femmes
Qui dit octobre, dit Oktoberfest (la Fête de la bière allemande désormais répandue outre Rhin). Boire du vin à table, s’offrir un cocktail entre amis ou un verre de champagne aux grandes occasions n’a rien d’anormal. Mais nous soucions-nous de connaître l’impact de l’alcool sur notre organisme ? Pas vraiment ! Il faut, bien entendu, consommer de l’alcool avec modération. Si nous buvons tous les jours du mois, les répercussions sur notre santé physique et mentale se font sentir. INTIMINA nous éclaire à ce sujet.
La condition physique et physiologique des femmes fait qu’elles supportent moins bien l’alcool que les hommes. En effet, leur concentration de graisse corporelle est supérieure à celle des messieurs et leur niveau de liquides inférieur. Ainsi, elles sont davantage prédisposées à l’intoxication alcoolique et aux effets indésirables de ce type de boisson. En outre, leurs homologues masculins disposent de plus d’enzymes digestives nécessaires à leur assimilation qu’elles. Le soi-disant sexe faible n’est donc pas avantagé.
Qu’en est-il des hormones ?
Celles-ci jouent un rôle clé dans le fonctionnement du corps. Ce dernier peut par conséquent être modifié par un dérèglement hormonal. Parfois, l’alcool altère le taux d’hormones, ce qui provoque des changements d’humeur, de la peau, du cycle menstruel, etc.
Plusieurs études ont démontré que l’alcool augmente le taux d’œstrogènes et de testostérone, et qu’il baisse celui de progestérone. Cela se traduit par un cycle menstruel irrégulier et occasionnellement sans ovulation, ce qui conduit à la stérilité. Il est important de savoir que ces effets sont toutefois réversibles. Comment ? En général, il suffit de ne plus boire d’alcool, tout simplement. En effet, si le problème lié à cette boisson n’était pas grave et qu’aucun organe n’est endommagé, le cycle menstruel redevient normal. À long terme cependant, un niveau d’œstrogènes élevé augmente le risque de cancer du sein.
Le cortisol (l’hormone du stress) peut également être altéré par la consommation d’alcool. Une faible quantité peut conduire à une vigilance accrue alors qu’une consommation chronique entraîne un engourdissement et un dysfonctionnement du système immunitaire.
Le tissu adipeux blanc désigne tout simplement la graisse corporelle. Il sécrète l’hormone adipocytaire qui joue différents rôles dans l’organisme. La consommation chronique d’alcool peut augmenter l’inflammation dans le corps, entraîner une détérioration du tissu osseux (ostéoporose) – qui fait que les os deviennent très minces – et une résistance à l’insuline.
Un mois sous le signe de la sobriété
Un mois a beau sembler peu, vous serez surprise de voir le nombre de changements (positifs) qui se produiront ! Vous constaterez notamment une différence au niveau de votre peau, de la durée de votre cycle, de la qualité du sommeil et de votre vie sexuelle. Boire entre amis est certainement une activité sociale positive, mais il ne faut pas que cela se transforme en une habitude qui entraînera des conséquences à long terme. En renonçant à l’alcool, vous constaterez très bientôt des changements positifs durables. L’important est de persévérer et de prendre soin de vous.
Et si vous ne parvenez pas à renoncer à l’alcool pendant tout le mois d’octobre ?
Ne vous tracassez pas. Veillez simplement à prendre soin de votre corps et à le respecter. Et si vous avez une mauvaise journée ou que vous traversez une période critique, suivez notre Guide de survie (en anglais). Si votre objectif est de renoncer à l’alcool, faites preuve de patience. Et rappelez-vous que les personnes qui vous aiment vous soutiendront dans cette démarche si vous le leur demandez. Encore une fois, prenez soin de vous et ayez la patience d’attendre d’aller mieux.
Maintenant vous savez tout ! L’initiative Sober October ou « Octobre sous le signe de la sobriété » permet aux femmes de renoncer à l’alcool et de prendre des décisions avisées sur leur santé. La physiologie unique de la gent féminine la rend plus vulnérable aux effets de l’alcool. Cette sensibilité peut se manifester par des changements hormonaux, au niveau des tissus adipeux et du degré de stress. Ceux-ci peuvent de surcroît causer des problèmes de santé allant des règles irrégulières aux lésions hépatiques, en passant par un affaiblissement du système immunitaire. En réduisant ou en renonçant à l’alcool, vous améliorerez votre bien-être mental, physique, émotionnel et sexuel. Considérez ce mois comme une pause, mais rappelez-vous que les avantages à long terme sur le bien-être physique et mental de l’abandon de la consommation d’alcool sont considérables. Cela ne devrait donc pas s’arrêter à la fin du mois d’octobre. Apprêtez-vous à vivre une meilleure vie sans alcool ou en en consommant avec modération.